lundi 27 octobre 2008

M51 - Pnau : "Pnau"

Eh oui, eh oui, c'est bien le même Pnau que dans la dernière compil' Kitsuné !


Et allez ! Troisième gros groupe electro de l'année qui nous vient d'Australie ! Après Midnight Juggernauts et Cut Copy, les petits derniers de Pnau pointent le bout de leur nez ! Et ceux-là, ils peuvent dire merci aux messieurs de chez Kitsuné d'avoir mis leur "With You Forever" sur la Kitsuné Maison Compilation 6 qui vient de sortir ! Comme beaucoup de monde, c'est grâce à ce CD que LBC a découvert Pnau et s'est intéressé à l'album. Venons-y justement à l'album !

On peut dire sans trop prendre de risque que si vous avez aimé les deux autres bandes d'australiens pré-citées, vous allez certainement aimer Pnau ! Pourquoi donc ?
Tout d'abord parce qu'on y retrouve ces mélodies ensoleillées dont nous avait inondé Cut Copy sur son album In Ghost Colours. Dès le début de l'album et le désormais déjà entendu "With You Forever", on est en terrain connu : synthés scintillants, basses bien rondes, chant avec un léger effet d'écho, on connaît tout ça, et en plus on aime ! Sur "Come Together", c'est pareil ou presque ! C'est un peu plus rythmé et les basses sont plus saturées mais sinon, c'est du même tonneau ! Ça met vraiment de bonne humeur, on a l'impression d'être avec eux là-bas en Australie, sur un dancefloor outdoor sous une nuit brûlante et étoilée, alors qu'ici il pleut et il fait froid...
Tiens, autant parler tout de suite de LA chanson electro-pop de l'album, ce sera fait. C'est "Embrace", en duo avec Ladyhawke (une fille toute seule qui souffre du syndrome d'Asperger), une musique toujours dans ce style très synthétique, avec (justement !) des synthés dans tous les sens, une rythmique béton qui secoue agréablement sans trop bousculer, mais surtout avec cette fois une voix féminine ! Et là, c'est le clou du spectacle, le chant de Ladyhawke transcende le morceau et nous envoie littéralement dans les étoiles !
Du coup, le morceau juste après, "Dancing On The Water", paraît un peu faiblard au début avec ses claviers kitchs et son chant un peu Donald Duck mais quand les instrus commencent à se mettre en place et que tout s'imbrique pour la deuxième moitié de la chanson, on oublie vite la mauvaise première impression !

Parlons maintenant des chansons de Pnau qui font moins pop et qui se tournent largement plus vers l'electro pleines de beats destructeurs et prêts à vous secouer comme un pommier !
Il y a d'abord "Wild Strawberries" avec sa mélodie syncopée qui incite à danser comme un robot et son refrain mi-soufflé mi-crié (trop bizarre!) qui rentre dans votre cerveau sans forcer et qui chamboule tout à l'intérieur. LE morceau puissant et impressionnant de l'album comme pouvaient l'être le "Road To Recovery" des Midnight Juggernauts. On a également le quasi-instrumental "We Have Tomorrow" (on y entend à peine quelques bribes sous vocoder) qui est vraiment taillé pour le dancefloor avec sa boucle de synthé qui vous empêche de penser et force votre corps à bouger de façon tellement désordonnée qu'on pourrait dire que vous dansez ! Une bonne matière d'œuvre pour les remixeurs insatiables.
"Lover" fait penser à un morceau de The Whip télescopé avec un autre de Headman : ça donne quelque chose de pas très fin, pas forcément le meilleur morceau mais ce n'est pas un calvaire à écouter, on le zappera juste peut-être quelque fois. Enfin, on arrive au morceau le plus électrique et violent qui paradoxalement s'appelle "No More Violence". Refrain crié par mille voix, boucle de basse/synthé bien grasse et hyper répétitive, un morceau facile et fédérateur sur lequel aucun DJ ne crachera.

Là, pour le coup, on a vraiment l'impression d'avoir affaire à un groupe d'electro pas finaud pour un sou qui enchaîne les tubes pour boîtes de nuits (et alors ? elle est où la honte quand c'est bien ?) mais ce serait faire une grossière erreur. Déjà, ce serait oublier les morceaux qui sont dans une veine pop dont on a déjà parlé, mais surtout ce serait faire abstraction de ceux dont je vais parler maintenant et que j'ai volontairement omis jusque là ! Il s'agit de "Shock To My System" et "Baby" qui révèlent un tout autre visage de Pnau. Enfin, "Shock To My System" pas trop encore, dans le fond c'est un morceau d'electro-pop assez basique dont l'ambiance est quand même assez différente du reste du disque et sur lequel s'incruste un chœur d'enfants assez rigolo. Par contre "Baby" est LE troisième morceau phare de cet album : un sample de sons bizarres mélangeant instruments à vents et cuivres tourne en boucle sur une basse bien ronflante tandis que les chœurs d'enfant de "Shock To My System" reprennent du service. Cette chanson est une cure de joie de vivre vraiment agréable, à écouter en boucle toute la journée !

Au final, Pnau nous offre là un album pas toujours super original (eh oui, Cut Copy, Midnight Juggernauts et tous leurs émules sont déjà passés par là avant eux...) mais qui demeure toujours efficace, surtout dans ses moments de grâce, qui sont quand même relativement fréquents !
Pfiou, encore un disque comme ça et je pars m'installer en Australie !

Verdict : 3,5/5



Myspace

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