samedi 27 septembre 2008

M47 - Fujiya & Miyagi : "Lightbulbs"

Voici l'exemple parfait de l'album difficile à introduire en deux lignes.
Par quoi commencer ?



Sérieusement, qu'est-ce qu'il faudrait aborder en premier ? Broder un petit peu sur le passé du groupe et sur son précédent album, le très bon Transparent Things ? Présenter la personnalité musicale du groupe, faite de chant parlé/chuchoté, de beats electro, de boucles hypnotiques, de guitares qui n'en sont pas et de rythmiques métronomiques ? Ou bien disserter sur l'évolution musicale que représente la musique de Fujiya & Miyagi ? Allez, essayons quand même.

Pour faire simple, Fujiya & Miyagi est un quatuor anglais qui joue de la musique. Mais il ne la joue pas comme les autres. Ils n'ont pas de piano, ne pratiquent pas la guitare comme les autres, ne connaissent pas la batterie et ne savent pas chanter. Eux, leur truc, c'est les synthés qui peuvent à la fois vrombir et faire bip-bip, les guitares qui sonnent comme des ordinateurs en plein bug, les basses hypnotiques, les mélodies monomaniaques, les bruits de toutes sortes, et surtout les chuchotements. En effet, difficile de dire que le "chanteur" David Best chante. Ça ressemble plus à un phrasé hip-hop, en plus groove et funky, avec des intonations tantôt ironiques, tantôt désabusées, le tout prononcé très doucement pour ne pas réveiller grand-mère qui dort à côté.

Alors effectivement, au bout d'un moment, ça commence à devenir prise de tête d'entendre un type murmurer... On a l'impression que c'est tout le temps pareil et en fait on se trompe ! Pour se le prouver, il suffit de prêter attention à ce qu'il y a derrière les paroles, cette chose qui s'appelle "musique". Et là, on comprend mieux.

"Knickerbocker", ça part doucement et ça va de plus en plus vite, les chuchotements répétant inlassablement "Vanilla strawberry, knickerbocker glory". Ça rentre facilement en tête, par contre ça en sort difficilement. Merci aux synthés qui jouent une mélodie mille fois entendues mais qui plaira toujours mille fois supplémentaires.
"Uh" mise sur des onomatopées, des bruits de souffle et des claquements de langues pour créer une ambiance assez étrange, à la fois sombre et dansante. Réussi.
"Pickpocket" : des claquements de doigts étranges, des synthés à la K2000 (pour ceux qui se rappellent du générique) et une ambiance dans la même veine que sur "Uh", en un peu plus déprimé peut-être. On accroche toujours.
Sur "Goosebumps", on a abandonné les boîtes à rythmes, on a juste droit à des synthés du genre "messe religieuse", des guitares toutes gentilles, des paroles lentes, et à un moment, une véritable batterie qui pointe le bout de son nez. En gros, une petite pause agréable.
Sur "Rook To Queen's Pawn Six", on revient aux sonorités du début, on roule les -r- et on reste dans un minimalisme sonore qui ne fait pas de mal. Pas la peine de jouer la surenchère pour faire de la musique plaisante, les membres de Fujiya & Miyagi le savent.
"Sore Thumb" est le premier morceau véritablement dansant : des bonnes basses, une rythmique au poil, des synthés qui suivent bien et une guitare rythmique carrée, qui n'en fait pas trop. Le tout est entraînant, de quoi taper du pied et bouger la tête, mais on est loin de la musique de boîte (de toute façon, c'est pas le but).
À l'inverse, "Dishwasher" sonne très "gueule de bois" avec ces basses, ces sons d'alarmes et ces synthés aigus qui résonnent, comme lorsque la migraine vous prend après une soirée d'excès. Un morceau pas forcément indispensable mais qui s'écoute sans problème.

Bon voilà, 7 morceaux et on commence à douter de la capacité de Fujiya & Miyagi à conserver l'attention de l'auditeur tout le long de son album. Mais ils ont tout prévu ces futés : ce qui arrive va répondre à toutes nos questions.

"Pterodactyls" aurait pu être joué par des !!! en bad trip. Une rythmique groovy, un chant presque chanté, des "oh-ahah o-ahah-ahah" répétés à bout de souffle, une mélodie de bips et le tour est joué, on obtient un des morceaux phares de ce Lightbulbs.
De son côté, "Pussyfooting" joue la carte du crescendo. David Best répète quasiment la même chose pendant toute la chanson mais au départ, il n'y a pas de musique. Puis petit à petit s'installe. Des boîtes à rythmes, des basses, des samples de grincements, des synthés vrombissant, des synthés plus electro. On aurait presque envie de danser pour de vrai sur la fin du morceau !

Contre-pied total avec le morceau-titre, "Lightbulbs". Ici, pas question de danser, juste laisser voguer son esprit au son d'un synthé apaisant, d'une guitare berceuse et de la théorie du refrain : "If today is the same as yesterday, tomorrow will be the same as today". On approuve.
Enfin, pour clôturer cet album, place à "Hundreds & Thousands". Et dès le départ, ça rigole pas. Boîte à rythmes réglée à haute fréquence, des synthés et des guitares qui s'entendent pour lancer un crescendo particulièrement réussi et un chant aux abonnés absents. Si on ferme les yeux, on s'imagine sans problème au volant d'une voiture haut-de-gamme, la nuit, dans une métropole japonaise, les néons des myriades d'enseignes se reflétant sur le pare-brise. Messieurs les réalisateurs de film, pensez à Fujiya & Miyagi pour vos bandes originales !

Ah bah voilà, finalement je suis arrivé à parler de cet album. Comme vous devez l'avoir compris, Lightbulbs est un disque assez schizophrène : à la fois fêtard et dépressif, il propage un malaise étrange grâce ses sonorités uniques, un malaise qui n'est pas forcément déplaisant. Reste après à accrocher à des chansons qui ne sont jamais chantées mais qui font comme si. Pour certains, c'est diablement réjouissant, pour d'autres, c'est sans saveur. Moi, je vous invite à rejoindre le premier groupe (et ce n'est pas parce que les gens y sont plus sympas).

Verdict : 3,75/5



"Knickerbocker"

Myspace

dimanche 14 septembre 2008

M46 - O! The Joy : "Zen Mode"

Un groupe californien signé sur le label franco-américain Distile Records.
Un album moins zen qu'ils le prétendent !




Juste une chose à dire avant de commencer cet article sur l'album de O! The Joy : j'adore le nom de ce groupe ! Mais ne vous inquiétez pas, ma critique restera tout à fait objective. Bon, et sinon leur premier album Zen Mode, il donne quoi ? Eh bien franchement, il est très surprenant. Mais reprenons depuis le début.


Impressions à la première écoute :
Ça sonne typiquement comme un premier album ! Et vas-y que je te balance toutes mes influences n'importe comment : un peu de math rock par-ci, un peu de pop par-là... oh tiens, ça manque de post-rock dans ce coin-là, et puis là-bas ça a besoin d'un peu de jazz... Et vu qu'il faut bien lier les genres entre eux, on baigne le tout dans une sauce psychédélique, histoire de créer du liant. Vraiment, on pouvait pas faire plus cliché comme premier album d'un jeune groupe.
Bon, j'avoue, ça c'est mon premier avis un peu de mauvaise foi, mais j'étais un peu fatigué aussi.


Impressions à la deuxième écoute (plus attentive) :
Ça sonne pas du tout comme un premier album ! O! The Joy aligne sur ce disque 10 morceaux inspirés et totalement maîtrisés, alternant avec brio salves électriques à la Biffy Clyro et refrains pop brillants, passages purement bruitistes et inspirations free-jazz bienvenues, séquences instrumentales violentes et chant plus calme (ou pas). Chaque morceau est une occasion pour le groupe de faire une démonstration de sa maîtrise technique de tous les genres abordés. Absolument bluffant. Vous êtes sûrs que c'est leur premier album ?


Impressions finales :
En fait, Zen Mode est un album assez paradoxal car il réunit simultanément les caractéristiques d'un premier album et celles d'un disque qu'un groupe ayant 15 ans d'expérience derrière lui aurait pu faire. En effet, on y retrouve cette fougue des jeunes formations, cette énergie incandescente qui rend des morceaux comme "This Fault Is Not Mine" ou "Conceivable Test Tube Baby" si urgents, ainsi que cette volonté de faire étalage de toutes ses influences, quitte à surprendre l'auditeur un nombre incalculable de fois.
Et pourtant, O! The Joy ne se cantonne pas dans ce registre et rend autre chose qu'une copie brouillonne où s'entasseraient toutes ces sonorités différentes. Ainsi, le groupe fait preuve de maturité et s'autorise à ralentir le tempo pour produire quelques pistes plus apaisées et non moins réussies ("22435", "We Write The Next Chapter", ...). Il se permet même de conclure ce Zen Mode avec un titre éponyme long (8 minutes) et brillant : math rock, pop, noisy, post rock, tout y passe et pourtant, le tout reste cohérent et brillant.

Néanmoins, parvenir à marier efficacement sur tout un album cette multitude de genres aurait relevé de l'exploit, exploit évidemment encore inaccessible pour un groupe aussi jeune que O! The Joy. Ainsi, certaines tentatives restent assez opaques car trop expérimentales, et malgré de bonne idées, l'auditeur est parfois perdu devant un tel labyrinthe sonore ("There Is No Such Thing As Organized Crime", "I Just Didn't Tell You"). Et cela peut s'avérer rédhibitoire pour les personnes les moins tolérantes qui découvriraient ce Zen Mode (pas si zen que ça en plus !).

Toutefois, ne boudons pas notre plaisir, celui évidemment d'écouter un bon album, mais surtout celui de voir apparaître un groupe jeune et inventif, qui n'a visiblement pas fini de surprendre.

Verdict : 3,25/5



"Under The Radar"

Myspace

mardi 9 septembre 2008

M45 - Late Of The Pier : "Fantasy Black Channel"

N'arrivez pas en retard sur le quai !
Les
Late Of The Pier y sont déjà, vous pourriez les manquer !


LBC se décide enfin à parler d'un des principaux buzz de ces derniers mois : Late Of The Pier. Une bande de petits jeunes produits par Erol Alkan qui essaie, comme de nombreux autres groupes ces derniers temps, de marier rock et electro pour obtenir une mixture parfaite. Et l'avantage qu'à Late Of The Pier sur ses concurrents, c'est d'y être parvenu !

Mais attardons-nous d'abord sur le fond de commerce du groupe, ce qui fait son identité : sa musique. Sur ce Fantasy Black Channel, on peut écouter s'entrechoquer des basses funk, des synthés rétro, des guitares alternant post-punk et rock psychédélique, des rythmes afro-punk et un chant à la Franz Ferdinand. Autant dire qu'il y a de quoi faire avec cet album si on souhaite en disséquer toutes les couches et sous-couches. Voilà un point à propos duquel Late Of The Pier pourra remercier plus que chaleureusement son producteur : alors qu'on imagine assez facilement les quatre gamins arriver en studio les bras chargés d'influences diverses et variées, il est clair que c'est Erol Alkan, grâce à son expérience de DJ mariant les genres les plus hétéroclites, qui leur a permis de parvenir à cette symbiose des genres.

Un autre réussite de Fantasy Black Channel est qu'il regroupe des morceaux accrocheurs et puissants avec des pistes plus expérimentales. Ainsi, on cèdera sans tergiverser à la puissance de morceaux fédérateurs comme "Broken" (première véritable chanson et bonne mise en jambe), "Space And The Woods" (cocktail rafraichissant de riff bien carrés et de synthés cosmiques), "The Bears Are Coming" (où se croisent des percussions indiennes, un synthé complètement disjoncté et un chant halluciné), "Heartbeat" (qui pourrait être un simple morceau de rock efficace s'il n'y avait pas ce synthé unique qui sonne comme une guitare de l'espace) et "Focker" (violent morceau de folie douce où le chanteur clame qu'il veut être notre ami).
À côté de ça, on trouve des morceaux plus expérimentaux comme "The Enemy Are The Future" où, pendant 6 minutes, le groupe s'essaie avec réussite à un morceau de rock plus psychédélique encore que tous les autres de l'album, se permettant (presque) le luxe d'abandonner les synthés.
Et que dire de "Bathroom Gurgle" qui clôture l'album ? Cette chanson de plus de 7 minutes n'a pas été placée en fin de disque par hasard : elle se présente comme un condensé génial de tout ce que le groupe a proposé sur le reste de Fantasy Black Channel.

Par contre, il y a un truc qui est certain : tout le monde n'accrochera pas. Ou plutôt : tout le monde n'accrochera pas tout de suite. La musique de Late Of The Pier est ainsi faite que les premières écoutes répétées de l'album peuvent écœurer l'auditeur. Peut-être à cause de la surcharge de sons et d'effets en tout genre. Peut-être aussi parce que le corps humain réagit souvent comme ça à la nouveauté. Mais une fois accoutumé, il y a fort à parier qu'il n'en décrochera plus.

Verdict : 4/5



"Space And The Woods"

Myspace

samedi 6 septembre 2008

M44 - The Verve : "Forth"

The Verve est de retour après 10 ans d'absence...
Quoi de neuf depuis leur mythique "Bitter Sweet Symphony" ?



Eh bien, pour faire simple, pas grand chose...
Les membres de The Verve ont eu dix ans pour réfléchir à l'évolution de leur musique, à de nouvelles voies musicales, mais finalement on a l'impression que le résultat aurait été le même si leur pause n'avait duré qu'un weekend. Le chant de Richard Ashcroft n'a pas évolué d'un iota mais ça, on ne s'en plaint pas, surtout que ça constitue un des rares aspects positifs de l'album.

Par contre, au sujet de la musique, cette non-évolution est déjà plus discutable. En fait, si le groupe avait gardé une once de l'inspiration qu'ils possédaient à l'époque de Urban Hymns (1997), ça n'aurait pas été si gênant que rien ne change. Mais là, quand on a affaire à un album qui sonne comme les précédents, mais sans inspiration, ni qualité, ni surprise, ni morceau réellement frappant, on ne peut qu'être déçu. Les gars de The Verve se contentent de jouer ce qu'ils ont toujours joué, avec toujours les mêmes sonorités de guitare, les mêmes rythmes, les mêmes tonalités.

Première erreur : la longueur des morceaux (et donc de l'album). 10 pistes, environ 60 minutes, ça fait long. L'écoute du disque devient clairement ennuyeuse, voire désagréable quand on est obligé de se taper les horribles 5 minutes 29 de "Love Is Noise" avec ce sample répété sans arrêt qui finit par donner la migraine ou les très longues 7 minutes 30 de "Columbo", aussi soporifiques que la série télé. Même le morceau le plus bref, "Valium Skies" qui dure 4 minutes 34, en parait le double à cause de la mièvrerie qui vient gâcher une chanson fondamentalement pas si mauvaise.
En fait, voilà principalement où The Verve pèche avec ce Forth (titre fort peu inspiré lui aussi, rappelant le Third de Portishead, groupe également réapparu après une dizaine d'années d'absence... qui a dit "plagiat" ?) : leurs morceaux possèdent une bonne base qui pourrait en faire des titres certes pas géniaux mais au moins efficaces, mais le groupe ne peut s'empêcher de les étirer en longueurs, rajoutant des passages peu inspirés et exaspérants pour l'auditeur qui pensait avoir fini l'écoute d'un morceau qui finalement repart pour de longues minutes supplémentaires. Par exemple, "Rather Be" aurait mieux fait de s'arrêter au bout de 3 minutes plus que de s'allonger sur près de 6 minutes répétitives. Ca aurait donné une chanson à peu près sympa, pas prise de tête comme elle peut l'être maintenant.

Et la voilà la principale caractéristique de Forth, celle qui poussera son possesseur à ne plus jamais le sortir de son boîtier : sa répétitivité. 10 morceaux, 60 minutes, ça fait long. Mais ça fait encore plus long quand c'est tout le temps pareil. En fait, ça produit un effet paradoxal : la longueur de l'album pourrait laisser penser qu'il possède de nombreux morceaux mais son uniformité donne l'illusion qu'on en finit jamais d'écouter une seule et interminable chanson. Quasiment aucune variation dans les sonorités musicales, trop peu de changement dans le chant, tout ça contribue à écœurer l'auditeur (l'exception à chaque fois est pour "Noise Epic" qui s'essaie sans succès à quelques incursions punk). C'est dommage, il a rien demandé l'auditeur, il était même motivé pour écouter attentivement les précédents albums de The Verve, mais vu comme il est échaudé par celui-là, c'est même plus la peine !

Et c'est pas un unique bon morceau (le premier, "Sit and Wonder", qui trompe sur la marchandise tant il est au-dessus de ce qui le suit) qui va changer quelque chose à un avis déjà bien forgé.

Verdict : 1,5/5



"Love Is Noise" (version courte : eh ouais, ça passe pas en single un morceau de plus de 5 minutes)

Myspace

jeudi 4 septembre 2008

M43 - Friendly Fires : "Friendly Fires"

Pfiou quelle rentrée mes amis ! On sort à peine de l'immense album de Bloc Party que Friendly Fires vient en rajouter une couche !


Fin 2007, le groupe avait sorti leur single "Paris" qui m'avait bien plu mais depuis silence radio, plus aucun single, rien. Et puis les voilà qui ressurgissent d'un coup avec ce premier album. Si l'attente fut longue, c'est bien parce que le groupe a pris le temps de soigner son album et ça s'entend dès la première écoute !

D'ailleurs ce disque commence très fort avec un trio d'ouverture "Jump In The Pool", "In The Hospital" et le sus-cité "Paris", trois tubes en puissance qui illustrent parfaitement l'identité musical de Friendly Fires, un petit mélange d'influences pop/rock, disco et funk. L'écoute de ces morceaux est assez euphorisante : on a envie de danser bien sûr mais également de chanter, de taper dans les mains et de crier, du coup on est essoufflé, d'autant plus que le rythme est particulièrement soutenu.

Par contre, après ce bon début, le soufflet retombe un peu avec un quatrième morceau, "White Diamonds", qui sonne très Klaxons mais sans la pêche communicative et en plus barbant et plus monotone. Finalement c'est pas plus mal : ce morceau ne donne pas envie de bouger, ça permet de se reposer ! Heureusement, tout de suite après, ça repart bien avec "Strobe" et "On Board", deux morceaux qu'on avait déjà entendu sur leur EP Cross The Line. "Strobe" est toujours aussi bon avec son refrain planant à souhait et ses synthés oniriques et "On Board" a toujours les mêmes qualités et les mêmes défauts : un rythme entraînant, un refrain sympa mais répété sans arrêt, ça finit par donner mal à la tête. Du coup, quand on voit "On Board" sur la playlist, on zappe parce que le souvenir de la migraine est bien plus fort que celui du petit tappement de pied discret qu'on avait à l'écoute du morceau.

Sur les quatre derniers morceaux de l'album, deux sont excellents et deux sont assez plats. Occupons-nous d'abord de ces derniers : "Skeleton Boy" donne vraiment l'impression d'avoir déjà été entendu une bonne centaine de fois tandis que "Photobooth", un des premiers singles du groupe, est toujours aussi agaçant. Bref, passons. Le groove de "Lovesick" rappelle !!! par moment tandis que la montée en puissance finale est particulièrement jouissive. Une petite pépite assez surprenante car finalement assez minimaliste au niveau de l'instrumentation. La piste finale "Ex Lover" est quant à elle assez géniale avec un chant répétitif qui cache une montée en puissance en arrière-plan des guitares, des synthés et de la batterie. Pas forcément une chanson pour danser mais une belle manière de clôturer un album inégal, ça permet de laisser une bonne impression sur la fin.

Un des bons points de cet album est qu'il respire le travail fignolé avec soin. Même quand les morceaux s'avèrent plus faibles, ils conservent une véritable "patte" Friendly Fires qui leur permet de s'insérer sans problème dans la playlist. Au final, ce disque est agréable, voire très agréable par moments, mais ce n'est pas la bombe espérée, la faute à quelques chansons faiblardes. Pas mal, mais peut mieux faire !

Verdict : 3,5/5



"Jump In The Pool"

Myspace