vendredi 17 avril 2009

M73 - The Rakes : "Klang"

Troisième livraison pour le combo rock britannique, délocalisé pour l'occasion à Berlin !
Vous y voyez une différence vous ?



À en voir l'absence quasi-totale d'innovation dans la musique des Rakes, on se demande quelle a été l'utilité de s'installer à Berlin pour enregistrer cet album ? Il semblerait que la capitale allemande, qui a autrefois vu défiler des personnes sympathiques comme Lou Reed, David Bowie ou Iggy Pop, n'ait pas bien marqué l'esprit de nos quatre anglais. Du coup, ce Klang ressemble comme deux gouttes d'eau aux précédents opus de la formation, Capture/Release et Ten New Messages.

Évoluant dans un style post-punk depuis sa formation en 2004, la bande des Rakes nous sert sur chaque disque une dizaine de morceaux urgents, défilant tous à un rythme effréné (durée maximale : 3min30), portés par des calvacades de guitares incives et des rythmiques mitraillettes. Malheureusement, il n'y a guère plus à signaler au niveau musical : toutes les pistes se ressemblent et, au cours de l'écoute, on revient souvent regarder la liste des titres, histoire de vérifier qu'il s'agit bien d'une chanson différente de la précédente. Le tempo varie rarement et Klang s'écoule d'une traite, comme une seule piste de 29 minutes.

Néanmoins, si tous les morceaux se ressemblent, cela n'enlève rien à leur efficacité. "You're In It", qui sonne comme les débuts des Strokes, envoie du lourd dès l'entame du disque, tandis que le single "1989", à l'image de "Open Book" sur leur premier album, se révèle très accrocheur, avec son refrain en "lalalalala" qui doit être jouissif en live. Justement, il est clair que The Rakes est un groupe fait pour le live, tous les morceaux possèdent un potentiel fédérateur idéal pour mettre le public dans sa poche, à coup de montées électriques et de breaks, double-breaks et triple-breaks successifs.
Toutefois, un album studio ne doit pas sonner comme un concert et c'est bien là que pêche Klang, affichant bien peu de finesse dans chacune de ses pistes. Seule la basse, bien que sans originalité, tire parfois son épingle du jeu, ainsi que le chant de Alan Donohoe, qui affiche des progrès évidents depuis Capture/Release.

En clair, Klang est un album à écoute unique car dès qu'on y revient, le rock urgentissime servi par les Rakes perd toute sa spontanéité et se révèle alors lourd et indigeste. Si le cocktail paraissait encore frais à l'époque de Capture/Release, aujourd'hui le revival post-punk a perdu tout son souffle.

Verdict : 2,5/5


"1989"

Myspace

1 commentaire:

T/Y a dit…

En fait (en ce qui me concerne), c'est plus un album à écoute instantanée :
Le mode aléatoire de ma bibliothèque m'a permis de kiffer (pour l'instant) The Light From Your Mac ("Putain, c'est de qui cette ligne de bass ?!!") et Muller's Ratchet ("Un Franz Ferdinand que j'ai jamais entendu ?! Ah non c'est The Rakes :):)").
By the way, je vais prochainement les voir en concert pour la 2ème fois !