lundi 9 mars 2009

M68 - The Prodigy: "Invaders Must Die"

The Prodigy est de retour et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça arrache sa maman !




5 ans après Always Outnumbered Never Outgunned, les 3 anglais nous reviennent avec un nouvel opus, leur cinquième officiel.
Il est impossible (ou presque) de ne pas connaître The Prodigy tant ils furent une machine à tubes (citons, par exemple, le cultissime "Smack My Bitch Up", le grandiose "Firestarter" ou encore l'improbable "Poison") dans les années 90. Du coup, difficile de partir sans apriori pour faire une critique correcte de ce monstre du Big Beat ... mais je vais quand même essayer de faire de mon mieux.

Bref, trêve de bavardage, l'album commence avec le titre éponyme : "Invaders Must Die" qui propose un beat puissant à souhait et une superbe intro ... On croirait même, à l'écoute des 25 premières secondes que les 3 cinglés se sont assagis mais, heureusement, ce n'est pas le cas. Vient ensuite le premier single de l'album, "Omen". Pas de doute, c'est bien du Prodigy : une voix sortie de nulle part hurlant "Omen", des beats de folies et un rythme imparable ... les anglais n'ont rien perdu de leur talent. On regrettera juste les bruits de clochettes au milieu du morceau qui, à mon humble avis, cassent tout ... enfin ne gâchons pas notre plaisir, ce début d'album a presque tué mes craintes que ce dernier opus soit aussi mauvais que le dernier des Chemical Brothers

Vient maintenant, selon moi, LE meilleur morceau de l'album: "Thunder". Évidemment, rien de bien transcendant, ça reste du Prodigy et la base est là mais sur ce morceau, il y a ce petit quelque chose d'inexplicable qui vous emporte loin ! En tout cas, la voix (semblable à celle du mythique "Out Of Space") est parfaitement posée sur la mélodie aux allures de reggae par moment (si si j'vous jure, de vrais gue-din ces anglais)!

"Colours" et "Take Me To The Hospital" viennent nous confirmer que les vrais Prodigy sont de retour, que leur précédent album n'était qu'une mauvaise blague ! Les 3 anglais sont enfin de retour et font taire les mauvaises langues affirmant que le groupe ne valait plus rien depuis le départ de Leeroy Thornhill. Certes, aucun titre n'arrive réellement au même niveau que "Pandemonium", "Narayan" ou encore "Charly" mais au moins, ils prouvent qu'Always Outnumbered Never Outgunned n'était qu'une bien triste erreur de parcours !

Passons au morceau suivant, "Warriors Dance" qui, durant les 50 premières secondes, nous fait redouté le pire avec un refrain digne de... David Guetta ! Mais fort heureusement, les sons rajoutés en fond rassurent malgré l'horrible voix de la chanteuse.

Le gros problème avec cet album, c'est qu'à partir de la moitié, on a l'impression que toutes les pistes sont semblables... aux anciens titres qui firent la gloire du groupe début des années 90. le plus bel exemple est sans aucun doute "World's On Fire". À son écoute, on a la fâcheuse impression d'entendre un edit de "Everybody's In The Place" tant la mélodie, le refrain et les voix sont sensiblement les mêmes ! Dans le genre inutile, on aussi droit à une reprise de "Omen" qui n'apporte strictement rien à l'album.
Pour les 4 derniers morceaux, je ne ferai qu'un simple paragraphe étant donné qu'ils n'apportent pas grand chose à l'album en restant néanmoins de bons morceaux dans la lignée directe des premières pistes.

Pour conclure, on peut, sans hésiter, dire que cet album est celui d'une renaissance qu'on attendait depuis maintenant 5 longues années, celui qui surclasse définitivement les Chemical Brothers, celui qui donne envie de voir The Prodigy en live (je vous le dis, tout de suite, vous aurez droit à un joli live report de leur performance à Werchter cet été).

Verdict: 3,75/5


"Thunder"

Myspace

2 commentaires:

Anonyme a dit…

"World's on fire" similaire à "Everybody's in the place" ?

Sans déconner ? On doit pas avoir la même version d'Everybody's in the place...

Anonyme a dit…

3.75? produis en donc un album qu'on t'écoute mon grand